Les apprentis de BP 4 Aménagements Paysagers se sont récemment déplacés dans le Finistère pour une journée de visites. Au programme : le parc du château de Trévarez , le pavillon tempéré d’Océanopolis, les serres du Conservatoire Botanique et le jardin du Stang Alar.
Le matin, les BP 4 ont parcouru le vaste parc forestier et paysager qui entourent le château de Trévarez. En compagnie de Pascal Vieux, l’ingénieur horticole en charge des collections botaniques, iIls se sont aussi intéressés aux codes de gestion appliqués aux différents espaces du parc et aux pratiques d’entretien favorisant le maintien de la biodiversité.
La construction du château date de la fin du 19ème siècle. Elle s’accompagne de l’aménagement d’un vaste parc et de la création de jardins. Il s’agit à l’origine d’un vaste parc à l’anglaise de 85 hectares, au sein duquel se nichent plusieurs jardins : la carrière romantique, le « jardin japonais », le jardin italien, le jardin régulier.
Le château est gravement endommagé à la fin de la seconde guerre mondiale, parc et château sont laissés à l’abandon pendant de nombreuses années, le château est en triste état, les tracés des jardins vont disparaître sous la friche. En 1968, le conseil Général du Finistère rachète le domaine et entreprend la restauration du monument historique . Le parc a été continuellement réaménagé de 1968 à nos jours. en particulier après l’ouragan dévastateur de 1987. Depuis cette date il est organisé en quadrants, correspondant aux quatre saisons, avec un genre emblématique pour chacune d’elles : le Camélia pour l’hiver, les rhododendrons (et azalées) pour le printemps, l’hydrangéa pour l’été, et les érables et autres feuillages colorés à l’automne.
Le camelia, la fleur fétiche des romantiques et des dames de la grande bourgeoisie de la Belle Époque, est l’un des phares du parc de Trévarez. La collection de camélias est l’une des plus importantes en France. Elle regroupe environ 650 variétés auxquelles il faut ajouter les 160 camélias centenaires. Le Domaine étant exposé au nord, la floraison est optimum en mars.
Le début d’après midi a été consacré à la visite du pavillon tempéré d’Océanopolis. Cette visite a permis aux apprentis de mieux appréhender le fonctionnement des milieux aquatiques littoraux de la Bretagne. Les apprentis ont pu aussi se rendre compte au travers de cette visite de l’impact des activités de l’homme sur la qualité des milieux aquatiques . Par exemple, la présence de pesticides dans l’eau, même en très faibles quantités, compromet le cycle de vie d’organismes aquatiques comme les algues ou les poissons.
La journée s’est achevée par une visite du jardin et des serres du conservatoire botanique national de Brest, créé en 1975 sous l’impulsion de Jean-Yves Lesouëf, le Conservatoire botanique de Brest fut le premier établissement dans le monde entièrement dédié à la conservation de la flore menacée.
Les serres tropicales abritent l’une des plus importantes collections de plantes en voie de
disparition : environ 95 % des plantes présentées sont menacées dans leurs milieux naturels; elles proviennent principalement des Dom-Tom et des îles du monde entier.
Quatre types de milieux exotiques sont reconstitués dans ces serres : les montagnes tropicales humides ; les îles océaniques subtropicales ; les zones tropicales sèches ; les forêts tropicales humides.
Le jardin du CBN de Brest est classé « Jardin remarquable » depuis 2009. Sur 31 hectares, il s’étire tout au long d’une vallon encaissé ( le vallon du Stang Alar). L’ eau est présente partout grâce au ruisseau qui traverse toute la vallée et qui borde les nombreux étangs qui s’égrènent le long du parcours. Les pentes escarpées sont adoucies par un bois de hêtres, de grandes pelouses.
Il règne un microclimat où s’épanouissent les plantes des cinq continents. On y trouve par exemple la bruyère du Portugal (Erica lusitanica), des euphorbes des Canaries (Euphorbia mellifera), des euphorbes des Açores, des magnolias (M. campbelli, M. ashei), des Eucalyptus dalrympleana, des rhododendrons (R. spinuliferum, R. periclymenoides), le cyprès du Cachemire (Cupressus cashmeriana), des érables du japon, des Gunneras du chili (Gunnera manicata), des bananiers (Musa), des bambous tels que Phyllostachys sulphurea var. Viridis, l’échium des canaries (Echium pininana).
Cette journée de visites en Finistère aura permis aux apprentis de mieux appréhender des notions liées au Paysage, à l’Ecologie et au Développement durable, comme par exemple la notion « d’évolution des espaces paysagers au fil du temps », les notions de «protection des espèces ex situ ou in situ», la notion «d’espèce endémique, d’espèce envahissante et d’espèce protégée».
Michel G.