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LE « CROSS OVER » DES ÉLEVES DE SECONDES

A l’image des séries ou des automobiles qui croisent leurs chemins pour unir leurs compétences, les secondes Production Horticole et Paysage ont échangé leurs places lors des séances de travaux pratiques du mardi après-midi.

Lorsque l’idée m’était venue et malgré l’enthousiasme de Virginie Lenoir, ma collègue de production horticole, je craignais un accueil frileux de ses élèves.

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Quitte à changer de rôle, autant confronter des jeunes habitués à travailler sur les végétaux à l’aspect minéral des jardins. J’ai ainsi proposé à la 2nde P.H. la réalisation de murets de briques représentant le sigle « 2e HORTI » afin qu’il reste jusqu’à la journée Portes Ouvertes du samedi 7 mars et témoigne de l’implication de la classe dans l’établissement.

Malgré les regards dubitatifs devant l’ampleur du travail à réaliser, il y avait dans les yeux des élèves le désir de bien faire et j’ai su alors que le pari était gagné.

Certes, au début, ce sont les plus confiants qui prirent les choses en main pour faire le piquetage des lettres. Mais par la suite, en équipes de deux, chacun a enchaîné les étapes de réalisation avec application et sans se décourager, en écoutant bien les consignes et en se mettant au diapason des autres équipes.

Bien entendu le résultat final correspond à ce qu’on peut attendre d’une première réalisation, il pourrait être plus précis et stable. Mais après tout, l’objectif n’était pas là. Les élèves de seconde horti se sont prouvés à eux-même qu’ils étaient capables de bien faire en dehors de leur domaine de compétence. Ils se sont confrontés aux difficultés des élèves paysagistes, mais aussi au plaisir de la création en maçonnerie. Beaucoup se sont surpris à être capable en si peu de temps de venir à bout d’un tel exercice.

J’espère que cette expérience aura été enrichissante et valorisante pour eux et j’ai surtout envie de dire pour « elles », vu la proportion importante des filles dans la classe de seconde production horticole. Ce qui change des élèves de NJPF, tous garçons, et qui prouve qu’une fille a tout à fait sa place dans la formation paysagère.


Arnaud

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