Comment cultive t-on la biodiversité au Lycée & CFA du Mené ?
… l’exploitation : production biologique de jeunes plants de légumes et de plantes à massifs vivaces. Des variétés anciennes de tomates, des aromatiques et légumes anciens sont proposés aux clients.
… le Jardin des Saveurs & des Senteurs: Sur les 250 000 plantes à fleurs connues dans le monde aujourd’hui, une poignée d’espèces seulement fournit 90% de l’alimentation mondiale. Un des objectifs du Jardin des Saveurs & des Senteurs est de rappeler qu’une multitude d’autres espèces végétales est comestible, cru, cuit (fruits, fleurs, feuilles, gousses, graines, tubercules… ). Les élèves y cultivent plante huître, réglisse, maïs fraise, brède mafane, poire de terre, panais, scorzonère, occa du Pérou, bégonia, capucine, ficoïde, plantain corne de cerf, renouée à parfum de coriandre….. autant de saveurs étonnantes que peuvent goûter les visiteurs.
… la collection de tulipes, héritage de l’INRA de Ploudaniel, nous avons à cœur de préserver ces 800 variétés en privilégiant un système à bas intrants.
… la gestion différenciée des espaces verts de l’établissement.
… le partenariat avec l’unique Conservatoire des arbres fruitiers de Bretagne (Maison de la Rance à Dinan). Les élèves et apprentis ont participé à la plantation du verger pédagogique. « Le Pôle Fruitier de Bretagne, et à travers lui tous ses partenaires, œuvre à la conservation, l’étude et la valorisation des variétés fruitières bretonnes…. Face aux changements actuels et à venir, le potentiel génétique des variétés bretonnes constitue un réservoir formidable. Il existe des variétés naturellement résistantes aux maladies, intéressantes pour l’agriculture biologique, des variétés résistantes à la sécheresse, d’autres se conservant naturellement jusqu’à l’été suivant (nombreuses pommes de garde). » http://www.polefruitierbretagne.fr/
Pourquoi la biodiversité est elle importante à préserver ?
Une richesse menacée, Un patrimoine à préserver,
Véritable « patrimoine cultural », la biodiversité agricole, est le fruit de milliers d’années de sélection, d’adaptation, de conservation et de transmission.
Au fil du temps, des découvertes et des échanges internationaux, la diversité génétique des espèces cultivées s’est enrichie. Ainsi, 1353 espèces de plantes herbacées comestibles ont été recensées par le botaniste Désiré Bois en 1927. On en cultive une centaine en Europe occidentale.
Cependant, la sélection génétique et phytopathologique s’est rapidement concentrée sur un nombre restreint d’espèces dites de grandes consommation (pomme de terre, carotte, laitue, tomate, chou-fleur, haricot …) avec pour conséquence l’appauvrissement voire la disparition des espèces secondaires.
Une douzaine d’espèces végétales assurent désormais l’essentiel de l’alimentation de la planète.
Selon la FAO (l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) 3/4 de la diversité génétique variétale des plantes cultivées ont disparu au cours du XXe. Siècle.
C’est pourtant en remettant au goût du jour cette biodiversité végétale que l’on pourra mieux adapter les productions aux milieux particuliers.
« Accroître l’utilisation durable de la diversité végétale pourrait être la clé principale pour affronter les risques qui pèsent sur les ressources génétiques pour l’agriculture », a déclaré le Directeur général de la FAO, Jacques Diouf. « Il existe des milliers d’espèces sauvages apparentées aux plantes cultivées qui doivent encore être collectées, étudiées et documentées, car elles recèlent des secrets génétiques qui leur permettent de résister à la chaleur, aux sécheresses, à la salinité, aux inondations et aux ravageurs ».
Mathématiquement, en effet, il y a beaucoup plus de chances de trouver des lignées résistantes parmi les 1353 plantes comestibles que parmi les 15 espèces présentées sur les étals des magasins.
Marie.